Prod Germinal
Impuissant, sur mon banc, méfiant comme un homme sombre
Je lâche un crachat par terre, m'amuse avec mon ombre
Dans les regards aux alentours j'arrive à palper la tension
J'ai eu ma part du vice, j'ai toujours su faire attention
Quand un petit d'IDF chope le zahef pour 1000 raisons
Quand les jeux sont d'argent et que ça tape plus dans le ballon
Les renards sapés sportswear quadrillent les environs
Un banc, une cave, une rampe comme unique horizon
Ouais gros, à la Karim je parcours mon favela
Je repère les têtes inconnues, je sais trop bien ce qu'elles foutent là
J'en perds mon argot, bribes de savoir sans queue ni tête
Je remets mon verlan à l'endroit, j'ai plus le cœur à la fête
J'arrive le verbe contradictoire, je suis juste un fils de la balle
Mes quelques lignes en cavale sans foi ni code pénal
Les 20 ans du gars du coin, des séries B pour truands
20 ans dilués dans les substances, espoirs réduits à néant
Le cas échéant, on purge sa peine pour changer d'air
Séjour à l'ombre, pied dans la tombe, comme au quartier parmi les frères
Chiottes pour 4, intimité en cellule
Claquettes aux pieds, matelas dur, survet et matricule
Coups de cutter à la blédard, cerne profond sous l'œil
Les cadors font pas long feu quand les caïds sont sur le seuil
J'marche plus droit, je suis pas skren, j'ai du mal à survivre
Café dégueu dans l'estomac, c'est ça qu'on appelle vivre ?
J'RAPPE POUR MES PROCHES...POUR CEUX QU'ONT RIEN EN POCHE
POUR LES REQUINS QUI TIENNENT LES MURS
POUR LES P'TITS GARS SOUS LES PORCHES
J'CAUSE POUR LES GOSSES PERDUS
J'POSE POUR LES CAUSES PERDUES
J'CONSTATE L'ÉTENDUE DES DÉGÂTS ET J'GARDE LE POING TENDU
Je veux pas lancer la pierre à ceux qui jouent pas le jeu
Tout est prémédité je crois pas aux hasards malheureux
Sur SM58, ça improvise pour l'offensive
Les cousins optimisent, victimisés mais la prose vive
La preuve est là, écoute, tous les ghettos représentent
Quartiers pourris comme bannière, bannir le mal qui souvent tente
Faire plus que ce qu'on peut, ou ce à quoi on nous cantonne
Tomber en meute sur la vie, entends ce que l'on entonne
Le toubab fromage spaghetti arrive tout crad' de sa province
Comme un jouat qui se méfie, comme un biz' cours Belzunce
Toujours dans le rodéo kho, à tour de rôle dans les halls
Le quotidien n'est pas drôle, des larmes coulent sur nos chôl
J'habite le quartier de la scoumoune, coureur de fond comme Mimoun
Reebok aux pieds, 501 serrés et grosses doudounes
Rien à faire d'un angélisme qui minimise les dégâts
Dont l'étendue apeure les ignorants et assourdit l'état
Où sont passées les doléances de tous les quartiers de France
Rillieux-la-Pape, Clichy sous Bois, quartiers Nord pour l'ambiance
Sociale est l'urgence et inégales sont les chances
Seine St Denis, Neuhof, Planoise dans la même transe
J'RAPPE POUR MES PROCHES...POUR CEUX QU'ONT RIEN EN POCHE
POUR LES REQUINS QUI TIENNENT LES MURS
POUR LES P'TITS GARS SOUS LES PORCHES
J'CAUSE POUR LES GOSSES PERDUS
J'POSE POUR LES CAUSES PERDUES
J'CONSTATE L'ÉTENDUE DES DÉGÂTS ET J'GARDE LE POING TENDU
Une balafre sur la joue pour dette déshonorée
J'ai vu des mecs casser des genoux pour un regard trop appuyé
Une mâchoire fracassée pour une clope qu'on lâche pas
Un coup d'batte sur la tempe pour des choses qui se disent pas
La violence a 1000 ressources même les darons démissionnent
Les petits d'ici ont la rage à peine hauts comme 3 pommes
Tu connais l'indifférence de nos torchons locaux
Aussi menteurs et racoleurs que les tox' et les proxos
Un flic au nez cassé pour 100 petits rebeus tabassés
Un « Nik la police », obligé, pour 1000 jeunes insultés
Ça me tire pas la larme, la BAC victime de guet-apens
Ça sonne juste l'alarme, le vent récolte l'ouragan
Les gosses perdus comme des indiens pour les cow-boys de la BRI
Le racisme des forces de l'ordre a de beaux jours devant lui
Une justice de nantis qui se gargarise de ses bavures
Jugements bâclés, sentence dure, coupures et points de suture
Les cas sociaux invisibles à l'ascension quasi nulle
Sauf lors des élections et ses sombres calculs
Argenteuil et sa dalle comme alibi politique
Les grands ensemble crèvent la dalle, ses RMIstes rêvent de SMIC
Usines et intérims, marché noir et chantiers
Chômage, bizness illicite loin du confort des rentiers
Reste entier le secret espoir de casser la baraque
Française des jeux, tiercé, arnaques et tac 0 tac
Impuissant, sur mon banc, méfiant comme un homme sombre
Je lâche un crachat par terre, m'amuse avec mon ombre
Dans les regards aux alentours j'arrive à palper la tension
J'ai eu ma part du vice, j'ai toujours su faire attention
Quand un petit d'IDF chope le zahef pour 1000 raisons
Quand les jeux sont d'argent et que ça tape plus dans le ballon
Les renards sapés sportswear quadrillent les environs
Un banc, une cave, une rampe comme unique horizon
Ouais gros, à la Karim je parcours mon favela
Je repère les têtes inconnues, je sais trop bien ce qu'elles foutent là
J'en perds mon argot, bribes de savoir sans queue ni tête
Je remets mon verlan à l'endroit, j'ai plus le cœur à la fête
J'arrive le verbe contradictoire, je suis juste un fils de la balle
Mes quelques lignes en cavale sans foi ni code pénal
Les 20 ans du gars du coin, des séries B pour truands
20 ans dilués dans les substances, espoirs réduits à néant
Le cas échéant, on purge sa peine pour changer d'air
Séjour à l'ombre, pied dans la tombe, comme au quartier parmi les frères
Chiottes pour 4, intimité en cellule
Claquettes aux pieds, matelas dur, survet et matricule
Coups de cutter à la blédard, cerne profond sous l'œil
Les cadors font pas long feu quand les caïds sont sur le seuil
J'marche plus droit, je suis pas skren, j'ai du mal à survivre
Café dégueu dans l'estomac, c'est ça qu'on appelle vivre ?
J'RAPPE POUR MES PROCHES...POUR CEUX QU'ONT RIEN EN POCHE
POUR LES REQUINS QUI TIENNENT LES MURS
POUR LES P'TITS GARS SOUS LES PORCHES
J'CAUSE POUR LES GOSSES PERDUS
J'POSE POUR LES CAUSES PERDUES
J'CONSTATE L'ÉTENDUE DES DÉGÂTS ET J'GARDE LE POING TENDU
Je veux pas lancer la pierre à ceux qui jouent pas le jeu
Tout est prémédité je crois pas aux hasards malheureux
Sur SM58, ça improvise pour l'offensive
Les cousins optimisent, victimisés mais la prose vive
La preuve est là, écoute, tous les ghettos représentent
Quartiers pourris comme bannière, bannir le mal qui souvent tente
Faire plus que ce qu'on peut, ou ce à quoi on nous cantonne
Tomber en meute sur la vie, entends ce que l'on entonne
Le toubab fromage spaghetti arrive tout crad' de sa province
Comme un jouat qui se méfie, comme un biz' cours Belzunce
Toujours dans le rodéo kho, à tour de rôle dans les halls
Le quotidien n'est pas drôle, des larmes coulent sur nos chôl
J'habite le quartier de la scoumoune, coureur de fond comme Mimoun
Reebok aux pieds, 501 serrés et grosses doudounes
Rien à faire d'un angélisme qui minimise les dégâts
Dont l'étendue apeure les ignorants et assourdit l'état
Où sont passées les doléances de tous les quartiers de France
Rillieux-la-Pape, Clichy sous Bois, quartiers Nord pour l'ambiance
Sociale est l'urgence et inégales sont les chances
Seine St Denis, Neuhof, Planoise dans la même transe
J'RAPPE POUR MES PROCHES...POUR CEUX QU'ONT RIEN EN POCHE
POUR LES REQUINS QUI TIENNENT LES MURS
POUR LES P'TITS GARS SOUS LES PORCHES
J'CAUSE POUR LES GOSSES PERDUS
J'POSE POUR LES CAUSES PERDUES
J'CONSTATE L'ÉTENDUE DES DÉGÂTS ET J'GARDE LE POING TENDU
Une balafre sur la joue pour dette déshonorée
J'ai vu des mecs casser des genoux pour un regard trop appuyé
Une mâchoire fracassée pour une clope qu'on lâche pas
Un coup d'batte sur la tempe pour des choses qui se disent pas
La violence a 1000 ressources même les darons démissionnent
Les petits d'ici ont la rage à peine hauts comme 3 pommes
Tu connais l'indifférence de nos torchons locaux
Aussi menteurs et racoleurs que les tox' et les proxos
Un flic au nez cassé pour 100 petits rebeus tabassés
Un « Nik la police », obligé, pour 1000 jeunes insultés
Ça me tire pas la larme, la BAC victime de guet-apens
Ça sonne juste l'alarme, le vent récolte l'ouragan
Les gosses perdus comme des indiens pour les cow-boys de la BRI
Le racisme des forces de l'ordre a de beaux jours devant lui
Une justice de nantis qui se gargarise de ses bavures
Jugements bâclés, sentence dure, coupures et points de suture
Les cas sociaux invisibles à l'ascension quasi nulle
Sauf lors des élections et ses sombres calculs
Argenteuil et sa dalle comme alibi politique
Les grands ensemble crèvent la dalle, ses RMIstes rêvent de SMIC
Usines et intérims, marché noir et chantiers
Chômage, bizness illicite loin du confort des rentiers
Reste entier le secret espoir de casser la baraque
Française des jeux, tiercé, arnaques et tac 0 tac
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